Fin de soirée
Hier, après cette soirée peu banale, j'ai choisi de rentrer par la ligne 6 jusqu'à l'étoile, depuis Pasteur, ce qui me permettrait d'être sur cette portion de métro aérien que j'adore.
Les câbles ont été engloutis et le tunel s'est évanouit pour laisser place à la nuit sur le pont sur lequel on filait, la rue que l'on chevauchait et les immeubles que l'on longeait. Sur ces façades plusieurs fenêtres étaient allumées au-delà desquelles on distinguait pendant une fraction de seconde des amis assis autour d'une table, ou bien un couple âgé devant la télévision, deux couples discutant sur un sofa,...Je voyais un salon après une soirée française entre amis, vide, laissant dans l'air le témoignage des conversations avec pour unique spectateur la tour Eiffel illuminée. Et je vois cette table où les verres restent seuls à régner, avec leurs fonds de vin rouge, la nappe et ses morceaux de mie de pain, la hi-fi sur stop et les cd éparpillés. Un appartement parisien, le parquet et la couleur, les livres, mais surtout ce silence des fins de soirées qui lui est propre, dans la ville qui scintille dans l'hiver.
Aujourd'hui j'ai vu tout ça quand j'ai joué. C'était du Si bémol majeur, feutré. Parfois j'ai du mal à trouver des titres. Je voudrais lui donner tout le paragraphe précédent en titre.