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La Minute Nécessaire est Terminée
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15 octobre 2004

The way of life

Dix-huit heures.
Dans toutes les rues de la ville, aux sorties d'immeubles, et surtout à la Défense, résonne le traditionnel "à lundi!".
Je rentre à la maison, me prépare une petit casse-dalle et mets un disque de latin jazz. Bonjour le chat. Combien de temps ça fait que je n'ai plus écouté de la musique sans rien faire d'autre?

Dehors c'est l'automne hivernal.
Tout à l'heure une femme à vélo s'est fait renverser par un camion de la Poste à un carrefour. Le chauffeur, embarrassé, voulait fuir mais la femme était encore près du vélo, lui-même sous le camion, à essayer de se relever. Vingt ou trente personnes autour. Deux l'aident. Elle réclame des calmants. Un médecin arrive de la caserne de pompiers en face, tandis que le camion s'enfuit.
Hier ou avant-hier dans le métro. La voix des interphones cesse ses "en raison de la loi relative à la lutte contre le tabagisme..." et ses "pour des raisons de sécurité..." pour annoncer encore un pudique: "en raison d'un accident voyageur, le trafic est bloqué entre les stations...". Curieux euphémisme que cet "accident voyageur" signifiant qu'une vie s'est achevée sur les voies d'une des stations du réseau sous-terrain parisien. Plus tard le trafic est à nouveau interrompu, mais cette fois la voix n'annonce qu'une "chute d'un voyageur sur la voie". Je me demande s'il est tombé ou s'il s'est raté. Toujours est-il que l'on est plus impressionnés par cette chute que par l'accident du matin, alors que l'issue de ce dernier est claire. Je me souviens une fois de la cohue à Auber après qu'un voyageur ait choisit le RER à Châtelet pour se jeter.

J'aime beaucoup Paris, mais il y a des jours où c'est vraiment de la folie...

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Commentaires
L
Je ne parlais pas de ceux-la.
H
Non, ce sont des gens qui partent. Et pour moi, ce ne sera jamais banal.
L
Ce sont des choses qui arrivent. Ce sont des gens qui arrivent. Ce sont des banalités.
H
Olivier (Français installé au Québec) décrivait il y a peu une interruption de service, un suicide pensait-on, puis plus tard on a parlé d'une personne bousculée par des hommes en pleine bagarre qui était tombée sur la voie. Ton léger, énervé : il a dû patienter deux heures pour pouvoir rentrer chez lui. Moi je ne comprends pas qu'on ne puisse pas penser plus fort à l'autre qu'à soi, dans ces moments-là.
La Minute Nécessaire est Terminée
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