Madrid en los recuerdos

C'est classique, mais c'est personnel: comment avoir ressenti une ville et s'en rendre compte l'ayant quitée. Il faut quitter une ville pour achever de la connaître comme on le veut, et y repasser quelques jours pour s'en rendre compte. Madrid si ...madrilène, rien d'autre; gravée dans la vie.

Comments

[Logan]

Mais c'est une grande force que de demander de l'aide. Je crois qu'une condition après est de savoir que c'est de l'aide et ne pas s'en cacher à un endroit qui lui sera inaccessible et où l'on peut étouffer. Il arrive que l'on se mette volontairement la tête sous l'eau pour ne pas être vu. Il faut alors savoir aider nos aides en allant vers la surface.

[Hepao]

Tu sais, si je ne me suis pas encore vraiment effondree, c'est que je suis ici encore. Tout simplement. Quand je partirai, je sais que je n'aurai plus d'autre choix que d'appeler a l'aide. Je ne vois plus de rives, plus de terres, mais on me dit de saisir les mains qui sont tendues, alors voila, je le ferai, en esperant qu'elles ne m'enfonceront pas la tete sous l'eau.

[Logan]

...c'était le nom d'une station de métro à Madrid, et je le trouve fantastiquement poétique.
Je crois que parfois, quand on aiguise ses pas sur une mer de cristal, un océan de désolation, et que naturellement on s'y noie (c'est pour ça que ce genre d'eaux sont) à chaque sursaut ou tasse d'eau qui entre dans les poumons on oublie la précédente et on patauge sans se rendre compte que l'on est toujours dans le même océan. Je te vois regagner la rive, même si tu le nies, si tu te débats de cette idée, je vois que ça se dessine lentement. Mais je ne crois pas que tu laisses quoi que ce soit en arrière: cela t'accompagnera toujours, et c'est bien.

[Hepao]

Oh,quand je partirai de Montreal... cette ville qui ne signifie plus grand chose pour moi maintenant pourtant... c'est un peu de moi, de celle que j'ai ete, que je laisserai en arriere. A jamais.Le present passera passé. "Petit poucet reveur j'egrenais dans ma course"... les morceaux eparpilles de mon coeur. Mais alors, y aurait-il un chemin a suivre de trace en trace, de douleur en douleur, malgre tout?