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La Minute Nécessaire est Terminée
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16 juin 2004

C'est toujours là

Je croyais l'avoir oublié, enfoui au fil du temps et de l'indifférence que je me suis acharné à m'imposer; mais il suffit d'un rien, des pleurs d'un enfant, d'un film pour que je me le remémore et que je sente monter en moi cette révolte que je sens si mal placée dans mon cas, dont je ne sais pas si j'ai besoin ou si je l'invente. Je ne sais plus rien, et la culpabilité me ronge; du moins c'est ce que je déclare maintenant mais j'écris l'instant d'après et je me déclare misérable. Misérable de tout coudre de fil blanc, de dire ce mot, "culpabilité", et de le placer de telle sorte que tout ne soit que rhétorique en moi-même, que les réponses soient déjà données d'avance dans les questions. J'ai tenté d'y remédier, de chercher au plus profond de moi-même où est-ce que je peux bien cacher le vrai discours, je me suis leurré, tendu des pièges, je me suis même reconduit sur les lieux mais le dernier coup d'oeil à ce couloir et ces quelques chambres, à cet univers blanc et asceptisé, la vision absurde de ce grand bâtiment gris pleurant sous la pluie derrière moi, lorsque je décidai enfin de m'éloigner ne m'ont fait que ressentir la simplicité comme vérité. Et je me suis alors révolté, encore une fois, mais contre cette création complexe cette fois-ci, ce que je croyais être le refus d'accepter la force de l'absurde. Ce que je croyais être parce qu'aujourd'hui, un an après, j'en doute à nouveau.

C'est toujours là, ça a toujours été là et j'ai échoué. J'ai lutté et renoncé pour ne pas me rendre fou, et je n'ai pas envie de recommencer. Et pourtant je ne peux pas faire autrement, ça refera surface inlassablement. Mais je ne peux pas y arriver seul. Si seulement j'arrivais à...une idée qui me prend là maintenant, sur le coup. Parfois les autres sont inconscients de leurs actes. L'entourage du quotidien, avec lequel tout est si futile. C'est un phantasme mais si seulement...Je l'imagine une seconde: tout serait guidé, bien-sûr, mais chacun de leurs actes peux avoir des conséquences extraordinnaires sans même qu'ils s'en rendent compte...

Cela peut être époustoufflant.

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Commentaires
L
C'est pas simple d'apprendre à se laisser s'échapper.
H
Le champ des possibles, vertigineux, terrible, mais miraculeux... Oui, c'est époustouflant.<br /> Je crois comprendre un peu quel est le moteur de ta révolte lovée, ancrée en toi, qui parfois se déchaîne quand tu te places face au vent, mais ce qui m'échappe, ce qui t'échappe peut-être aussi et t'emporte, ça reste toi, c'est inextricablement toi, et c'est précieux. Vraiment.
La Minute Nécessaire est Terminée
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